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La parole de l’enfant dans la prise en charge psychologique.

Sep 19, 2024 | General

L’article de Ferdinand Ezembé, présenté lors d’un colloque en 1999 à Yaoundé, aborde la délicate question de la prise en charge psychologique des enfants victimes d’abus sexuels dans un contexte africain. S’inspirant de l’Article 12 de la Convention des droits de l’enfant, qui valorise le droit de l’enfant à exprimer son opinion, Ezembé met en lumière la complexité de la parole des enfants dans des milieux où les normes culturelles et de pouvoir influent sur la manière dont leurs témoignages sont reçus.

À travers trois cas cliniques, l’auteur illustre différentes dynamiques liées à l’expression des enfants victimes d’abus dans des situations de migration.

  1. M N : Cette jeune Camerounaise, en résidence chez une famille d’accueil en France, révèle des abus familiaux. Son témoignage est marqué par l’ambivalence, rendant difficile la validation de son expérience. Ce cas soulève des interrogations sur l’identité de la victime et les tensions que ses révélations engendrent au sein de la famille d’accueil. Ezembé insiste sur l’importance d’une écoute attentive, qui prend en compte les dimensions culturelles entourant le témoignage de l’enfant.
  2. Mlle X : Dans ce cas, le silence et l’agressivité de la jeune fille cachent des abus subis par son père. La résolution des conflits via une médiation familiale, plutôt que par la justice, souligne une approche culturelle basée sur le dialogue et la palabre, plutôt que sur une réponse punitive.
  3. Cynthia : Victime d’inceste, Cynthia obtient le soutien de sa communauté après avoir exposé son traumatisme. Elle fait cependant face à la stigmatisation et aux préjugés qui entourent les victimes d’abus sexuels, révélant la difficulté de naviguer au sein d’une culture où les abus sont souvent tus.

Ezembé conclut en plaidant pour une acceptation et un soutien plus forts de la parole des enfants dans les sociétés africaines, où celle-ci est fréquemment minimisée ou ignorée. Il met en avant la nécessité de créer des espaces sécurisés où les enfants peuvent s’exprimer librement, tout en respectant leur rythme et leurs souhaits. L’article appelle à des méthodes de médiation qui ne se limitent pas à des réponses punitives, mais qui favorisent une véritable réparation et un soutien adapté aux traumatismes subis. Cette réflexion sur l’écoute et la validation des expériences des enfants est essentielle pour une prise en charge plus éclairée et sensible, tenant compte des contextes culturels spécifiques.

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